Ben Younes ferait mieux d’utiliser convenablement les joueurs à leurs postes.
La récente victoire au forceps des coéquipiers de Hamza Jelassi au détriment d’Al Hilal renvoie parfaitement à ce constat : puisque l’ambiance au sein et autour de l’équipe a été « spectaculairement » métamorphosée, le résultat s’est fait illico sentir.
Toutefois, il est opportun de relever l’impertinence de certaines options adoptées par Imed Ben Younès ces derniers temps et qui ont pénalisé les performances de la formation sahélienne en championnat et surtout en Ligue des champions.
Louay Ben Hassine et Raki Laouani en exemples
En effet, l’entêtement à aligner Louay Ben Hassine, un ailier de métier, en tant qu’arrière droit, a non seulement galvaudé le potentiel indéniable de ce dernier, mais surtout privé l’équipe de l’explosivité et de la capacité de Ben Hassine de gagner ses duels. Le joueur en question peut tirer son épingle du jeu dans son registre en tant qu’excentré droit, quand ses coéquipiers évoluent en 3-5-2, en usant justement de sa capacité à créer le surnombre. Mais il perd ses qualités lorsque son équipe joue avec une défense plate.
D’ailleurs, lors des deux dernières sorties de l’ESS respectivement face à Petro Atlético et Al Hilal du Soudan, le staff technique étoilé a eu la maladresse de ne pas avancer Louay Ben Hassine sur le coté droit de la ligne d’attaque au moment où il manquait de solutions offensives sur le banc, tout en confiant le poste de latéral droit à Frej Ben Njima, son poste de prédilection.
Dans ce même élan, mais cette fois-ci par rapport à Raki Aouani, il est opportun de noter que ce dernier est nettement plus utile et davantage percutant quand il évolue en tant qu’avant de pointe, grâce à ses appels de balle dans le dos des adversaires, sa vélocité, s facilité à échapper au marquage et surtout son affection pour les ballons en course. Le faire jouer en tant qu’ailier lui fait perdre toutes ses qualités, d’autant qu’en évoluant de la sorte, il a d’ores et déjà un adversaire devant lui, à savoir la ligne de touche, un handicap de taille pour un Raki Aouani affectionnant les espaces.
Y.L.